Neurologie et neurochirurgie pédiatriques - Acıbadem Healthcare Services (FR)
Neurologie et neurochirurgie pédiatriques

Neurologie et neurochirurgie pédiatriques

Lorsque l’on traite de troubles neurochirurgicaux chez l’enfant, l’expertise médicale est importante.

Depuis 1991, le Centre de neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM est un véritable exemple dans ce domaine médical, servant de centre de référence pour les cas complexes en Turquie et à l’étranger. Il a été créé en tant que centre complet où des experts de différentes spécialités médicales travaillent en collaboration pour le traitement de toutes les pathologies neurologiques chez les enfants, y compris les anomalies congénitales, l’épilepsie, la spasticité et les tumeurs cérébrales. Aujourd’hui, notre centre internationalement reconnu fournit des soins exceptionnels pour traiter les cerveaux d’enfants encore en développement, avec plus de 25 % de nos patients venant du monde entier.

« Un enfant n’est pas une version miniature d’un adulte. La différence entre un enfant et un adulte est aussi grande que la différence entre une souris et une girafe. Il ne s’agit pas seulement d’une question de taille, mais aussi de forme, d’anatomie et de fonction. Les centres fonctionnels d’un cerveau adulte sont bien établis, mais contrairement au cerveau de l’adulte, le cerveau de l’enfant est encore en cours de développement.  Cela signifie que certaines zones que nous pouvons facilement exploiter chez les adultes sont interdites chez les enfants. »

Prof. Memet Özek, neurochirurgien pédiatrique, le groupe ACIBADEM Healthcare

L’équipe de neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM est composée de médecins, d’un personnel infirmier et de techniciens expérimentés et dévoués. Les services de kinésithérapie et de rééducation, de neurochirurgie pédiatrique, d’orthopédie, de neurologie pédiatrique, de chirurgie pédiatrique, d’oncologie, de radiologie et d’odontologie sont disponibles, ce qui permet d’adopter une approche multidisciplinaire pour tous nos patients. Cette approche multidisciplinaire garantit que les experts de toutes les spécialités concernées examinent le patient ensemble, afin de déterminer le plan de traitement et ses étapes, en tenant compte de toutes les options existantes.

Le professeur Memet Özek compare une bonne équipe chirurgicale à un quatuor à cordes. « Ces quatre musiciens peuvent chacun être des virtuoses, mais c’est en jouant ensemble en harmonie qu’ils forment un quatuor à cordes. Et pour y parvenir, ils doivent s’entraîner jour et nuit pendant des mois, voire des années. Nous travaillons avec le même personnel infirmier et les mêmes techniciens en chirurgie depuis 10 ans et avec le même anesthésiste pédiatrique depuis 27 ans. Cela apporte de l’harmonie à notre travail, ce qui se traduit par de meilleurs résultats pour nos petits patients. »

Diagnostiquer les troubles neurochirurgicaux

Tout traitement réussi commence par un diagnostic précis. Le Centre de neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM est équipé de toutes les technologies les plus récentes pour diagnostiquer correctement les affections neurochirurgicales chez les enfants. PET, TEMP, EEG, CT et USG sont autant de technologies utilisées pour établir un diagnostic précis.

ACIBADEM dispose de modèles d’IRM 3 Tesla parmi les plus avancés du moment : le Siemens Vida et le GE Premier. L’alésage de 70 cm permet aux enfants claustrophobes d’être scannés confortablement. Ces appareils offrent une plus grande efficacité et un meilleur flux de travail, et améliorent la qualité de l’image jusqu’à huit fois. La technologie IRM actuelle est si avancée qu’elle permet de mettre en évidence tous les troubles cérébraux. Elle rend visible l’emplacement des vaisseaux et leur parcours dans la tumeur. Elle peut également montrer dans quelle mesure les vaisseaux alimentent les centres responsables d’une certaine fonction. Une unité de radiologie bien équipée utilisant une machine IRM 3 Tesla à haute résolution peut établir un diagnostic précis avec l’IRM seule dans la plupart des cas… une procédure de routine à ACIBADEM.

Un appareil d’analyse tridimensionnelle de la démarche assisté par ordinateur est utilisé pour détecter et déterminer les troubles de la démarche, en particulier ceux liés à des problèmes neurologiques, orthopédiques et rhumatologiques.

Pathologies que nous traitons

L’équipe pluridisciplinaire du Centre de neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM traite toutes les pathologies neurochirurgicales de l’enfant, avec une expertise particulière dans :

  • les tumeurs cérébrales profondes (situées dans le tronc cérébral et le thalamus) ;
  • la chirurgie de l’épilepsie ;
  • la chirurgie de la spasticité ;
  • le traitement endoscopique de l’hydrocéphalie (une alternative à la chirurgie de dérivation).

Anomalies congénitales du cerveau

Les anomalies congénitales signifient qu’un enfant naît avec des malformations du cerveau ou de la colonne vertébrale. Il existe cinq types d’anomalies congénitales en neurochirurgie pédiatrique : l’hydrocéphalie, les kystes cérébraux, l’encéphalocèle, la craniosynostose et les malformations vasculaires cérébrales.

  • L’hydrocéphalie est un terme dérivé des mots « hydro », eau, et « cephalus », tête. Il se définit comme une « accumulation d’eau dans le cerveau humain et une augmentation de la pression ». On l’appelle familièrement « accumulation excessive d’eau dans le cerveau ». Ici, le mot « eau » est utilisé pour désigner le liquide céphalo-rachidien (LCR). Notre cerveau comporte des cavités, reliées entre elles par des canaux et de taille variable. Ces cavités sont appelées « ventricules ». Il y a quatre ventricules au total (deux ventricules latéraux, le 3e ventricule et le 4e ventricule). L’hydrocéphalie peut se développer en raison d’une accumulation excessive de LCR dans un ou plusieurs ventricules, ce qui entraîne une élévation de la pression. Comme on peut s’y attendre, cette affection endommage le tissu cérébral.
  • Les kystes congénitaux peuvent se développer dans tout le cerveau. S’ils provoquent une pression sur le tissu cérébral, ces kystes doivent être opérés après la naissance. Les kystes arachnoïdiens sont les plus courants. Ils résultent de la rupture de la membrane arachnoïdienne. Les kystes ne sont pas des tumeurs ; ce sont des poches remplies de liquide, apparaissant dans l’une des trois couches de tissu recouvrant le système nerveux central.
  • L’encéphalocèle est un type d’anomalie congénitale du tube neural qui affecte le cerveau. Il se produit lorsqu’une partie du crâne ne s’est pas bien formée et qu’une partie du tissu cérébral et des structures associées font saillie à l’extérieur du crâne.
  • La craniosynostose implique une fermeture prématurée des sutures du crâne. Il en résulte une déformation du crâne de l’enfant. Si les os du crâne ne peuvent pas suivre la croissance rapide du cerveau dans les phases préliminaires de la vie de l’enfant, un état clinique se développe, appelé « augmentation de la pression intracrânienne ». Cette condition implique que le cerveau ne peut pas s’élargir et reste coincé dans le crâne. Si cet état n’est pas diagnostiqué et traité à un stade précoce, il peut entraîner des dommages neurologiques, cognitifs et comportementaux irréversibles.
  • Les malformations vasculaires cérébrales sont des enchevêtrements localisés de vaisseaux sanguins anormaux qui provoquent des alternances dans le flux sanguin. Ces masses vasculaires ne sont pas des tumeurs, mais elles peuvent parfois se développer et provoquer divers symptômes. Contrairement à d’autres anomalies, elles ne nécessitent pas de traitement urgent. Toutefois, les malformations vasculaires cérébrales doivent être diagnostiquées et surveillées en raison du risque plus élevé d’hémorragie cérébrale.

Symptômes des anomalies congénitales

Hydrocéphalie

Nouveau-nés (0 à 1 mois) : la croissance excessive de la tête, la fontanelle bombée, le cuir chevelu fin, la dilatation des vaisseaux sanguins de la tête, les vomissements, l’agitation, le strabisme vers le bas et l’obscurcissement des yeux sont des symptômes potentiels.

Enfants (à partir de 1 mois) : croissance excessive de la tête, maux de tête, nausées, vomissements, fièvre, diplopie, agitation, retard de la marche ou de la parole, troubles de la communication, perte des fonctions sensorielles et motrices, crises d’épilepsie. Difficultés à rester éveillé ou à se réveiller pour les enfants plus âgés.

Kystes congénitaux

  • Maux de tête
  • Nausées et vomissements
  • Retards de développement
  • Fatigue excessive ou manque d’énergie
  • Crises d’épilepsie
  • Hydrocéphalie due à l’obstruction de la circulation normale du liquide céphalo-rachidien
  • Problèmes de vue

Encéphalocèle

  • Hydrocéphalie : accumulation de liquide céphalo-rachidien dans le cerveau
  • Problèmes de vue
  • Microcéphalie : une tête anormalement petite
  • Quadriplégie spastique : paralysie des membres
  • Retard mental et de croissance
  • Ataxie : mouvements musculaires non coordonnés
  • Retard de développement
  • Crises d’épilepsie

Craniosynostose

Les modifications de la forme de la tête et du visage sont généralement visibles et constituent le premier et le seul symptôme. Un autre symptôme est une fontanelle petite ou absente. Dans de rares cas, la synostose peut entraîner une augmentation de la pression à l’intérieur du crâne. C’est notamment le cas lorsque plusieurs sutures crâniennes sont fusionnées prématurément.

Comment les anomalies congénitales sont-elles diagnostiquées ?

Pendant la grossesse, un gynécologue spécialisé suit la patiente par des échographies, à la recherche d’une éventuelle anomalie du tissu cérébral. En fonction des résultats de l’échographie, une IRM fœtale peut être nécessaire. La femme enceinte subit alors une IRM pour examiner le fœtus. Il est ainsi possible de détecter une anomalie congénitale et d’établir un diagnostic prénatal précis. Après la naissance, le service de neurochirurgie pédiatrique procède à l’intervention chirurgicale.

Traitements chirurgicaux des malformations congénitales

Dans le cas des anomalies cérébrales congénitales, la chirurgie est la principale option de traitement pour les enfants. Pour certaines malformations en particulier, l’opération doit être réalisée dans les 36 heures suivant la naissance.

Hydrocéphalie

  • Procédures neuro-endoscopiques (troisième ventriculostomie endoscopique) : si les voies anatomiques sont bloquées pour une raison quelconque, un nouveau canal est créé à l’aide d’un endoscope et la circulation du liquide céphalo-rachidien est ainsi rétablie. Les endoscopes sont des systèmes de caméras de haute technologie qui mesurent de 2 à 4 mm de diamètre. Si l’anatomie le permet et s’il n’y a pas de contre-indication, notre clinique privilégie cette technique chirurgicale et les enfants peuvent ainsi continuer à vivre sans corps étranger.
  • Shunt ventriculo-péritonéal (V/P) : le shunt est une option pour les patients qui ne sont pas éligibles pour les procédures endoscopiques. Le liquide est alors drainé du cerveau vers une autre cavité corporelle (généralement l’abdomen). Un tube en silicone élastique, fin et long, appelé « shunt », est utilisé pour le drainage. Le système est doté d’une « pompe (valve) » située sous le cuir chevelu afin d’assurer un écoulement unidirectionnel à un débit contrôlé. Ainsi, l’élévation de la pression dans le cerveau est éliminée. Toutefois, ce système doit fonctionner en permanence, car le cerveau produit constamment du liquide céphalo-rachidien. Le shunt étant placé dans le tissu sous-cutané, elle n’est visible que chez les bébés. Chez les enfants et les adultes, le tube peut être touché au niveau du tissu sous-cutané.

Kystes cérébraux congénitaux

  • Craniotomie : pour ce traitement, une partie du crâne est enlevée pour permettre aux neurochirurgiens d’accéder au kyste. Il s’agit d’une méthode de traitement plus invasive, mais qui permet aux neurochirurgiens d’inspecter et de traiter le kyste avec précision.
  • Shunt : les neurochirurgiens insèrent un tube dans le kyste, qui reste en place et permet au liquide de s’écouler et d’être absorbé dans la cavité abdominale.

Encéphalocèle

La chirurgie est une méthode de traitement inévitable pour l’encéphalocèle. De plus, elle doit être pratiquée dans les trois premiers mois suivant la naissance. Si une couche de peau recouvre le tissu, l’intervention chirurgicale peut être retardée de quelques mois. Mais s’il n’y a pas de peau pour protéger l’encéphalocèle, l’intervention chirurgicale doit être pratiquée peu après la naissance.

Craniosynostose

À ACIBADEM, les neurochirurgiens ont généralement recours à la chirurgie endoscopique mini-invasive pour traiter la craniosynostose, mais dans certains cas, la chirurgie endoscopique peut ne pas donner de bons résultats. Par exemple, chez les bébés plus âgés ou les bébés ayant plus d’une suture fermée, différentes méthodes chirurgicales peuvent être utilisées. Dans la chirurgie endoscopique de la craniosynostose, les médecins ouvrent de petites incisions, juste assez pour insérer les instruments chirurgicaux, et utilisent une petite caméra pour effectuer l’opération.

Avant l’opération, l’enfant est placé sous anesthésie générale. Les neurochirurgiens pratiquent une ou deux petites incisions dans le cuir chevelu. Ensuite, un tube fin muni d’une caméra vidéo et d’autres outils est inséré par l’incision. La caméra permet aux chirurgiens de voir à l’intérieur de la tête de l’enfant pendant l’opération. Pendant l’opération, les neurochirurgiens retirent une étroite bande d’os le long de la suture fermée. Les patients restent généralement à l’hôpital entre deux et trois jours après l’opération. Après l’opération, les bébés devront peut-être porter un casque spécial pour aider à modeler la forme de la tête. Ce casque peut être porté entre quelques moins et un an.

Malformations vasculaires cérébrales

La chirurgie des malformations vasculaires cérébrales est généralement soutenue par une navigation assistée par ordinateur et un microscope. Les neurochirurgiens s’efforcent d’enlever entièrement la malformation vasculaire et d’éviter le risque de rupture. La méthode chirurgicale optimale est déterminée en fonction de la taille, de la forme, de la localisation de la malformation et de l’état de santé général du patient.

 

Tumeurs cérébrales pédiatriques

Les tumeurs cérébrales de l’enfant sont très différentes de celles de l’adulte. Certaines des tumeurs observées chez les enfants ne le sont pratiquement jamais chez les adultes. L’équipe de neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM se concentre principalement sur les tumeurs du tronc cérébral et du thalamus, ou sur les tumeurs cérébrales profondes.  Ces zones vitales de la taille d’un pouce sont localisées au centre même du cerveau. Sans elles, un être humain ne serait pas capable de respirer seul, de bouger ses extrémités, d’utiliser des expressions faciles ou même d’avaler de la nourriture. Étant donné leur importance vitale, les tumeurs de cette zone requièrent une grande expertise. Au-delà de l’expertise chirurgicale, la préparation préopératoire du cas est fondamentale.

À ACIBADEM, grâce à un appareil d’IRM de pointe à haute résolution (3 Tesla), notre équipe d’experts connaît précisément l’emplacement des tumeurs ainsi que les structures responsables des fonctions vitales, ce qui permet d’effectuer des interventions chirurgicales sans les abîmer. Des techniques de cartographie et de surveillance du cerveau sont également utilisées pour une chirurgie précise. 

Toutes les tumeurs cérébrales, qu’elles soient malignes ou bénignes, ont un impact majeur sur la vie des patients. Il existe un spectre de malignité dans les tumeurs cérébrales pédiatriques. Mais quel que soit le type de tumeur, une équipe multidisciplinaire expérimentée composée de radiologues, de radio-oncologues, d’oncologues médicaux et de neurochirurgiens pédiatriques est nécessaire. L’équipe discute de tous les dossiers des nouveaux patients lors d’une réunion hebdomadaire et planifie les phases préopéatoires et postopératoires, ainsi que toute option de traitement supplémentaire. Les tumeurs cérébrales, même si elles sont bénignes, peuvent réapparaître ou les tumeurs malignes peuvent métastaser et se propager à d’autres organes. Les médecins d’ACIBADEM collaborent et discutent de tous les scénarios possibles, et planifient la façon de garder la maladie sous contrôle.

Symptômes des tumeurs cérébrales

Le premier et le plus courant des signes de tumeur cérébrale pédiatrique est le mal de tête persistant. Outre les maux de tête, les symptômes suivants peuvent être observés chez ces patients :

  • vomissements (vomissements projectifs, en particulier au lever du lit le matin) ;
  • ralentissement des mouvements, perte de la force et plégie des bras et des pieds ;
  • paralysie faciale ;
  • crises (crise d’épilepsie, écoulement de mousse par la bouche, perte de conscience) ;
  • strabisme, limitation du regard à droite ou à gauche ;
  • incapacité à regarder vers le haut ;
  • diminution de l’acuité visuelle ;
  • difficultés à avaler ;
  • trouble de la parole ;
  • agitation, manque d’appétit, pleurs continus (chez les bébés) ;
  • fontanelle bombée ;
  • somnolence permanente ;
  • raideur de la nuque.

Traitement chirurgical des tumeurs cérébrales

Le traitement des tumeurs cérébrales pédiatriques sera très probablement chirurgical. Toutefois, une surveillance ou une biopsie peut être recommandée au lieu d’une intervention chirurgicale pour certaines tumeurs à faible taux de croissance.

Au Centre de neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM, les médecins utilisent les endoscopes les plus fins et peuvent opérer les patients et les faire sortir le lendemain.

Un aspirateur guidé par ultrasons est également utilisé pendant l’opération. Il permet de traiter les tumeurs dans les ventricules par une méthode endoscopique fermée. De plus, le laser, l’une des technologies les plus avancées, peut être utilisé par le biais d’un endoscope. À ACIBADEM, plutôt que d’opérer les tumeurs dans ces espaces appelés ventricules par une méthode ouverte, les chirurgiens utilisent cet endoscope spécialisé pour exciser une tumeur. L’aspirateur est inséré dans l’endoscope grâce à cette technologie de pointe. Il produit de petits fragments, comme de la farine, dans le tissu cérébral et l’absorbe. Il est donc préférable de le réduire en poudre et de l’aspirer plutôt que de tirer et de pousser sur le tissu cérébral. Ainsi, l’opération est réalisée proprement et sans blesser le patient.

Gamma Knife

La thérapie par Gamma Knife peut être envisagée pour les tumeurs cérébrales pédiatriques dont la taille est inférieure à 3 cm. Pour les tumeurs cérébrales malignes qui nécessitent une radiothérapie, la stratégie de traitement consiste en l’ablation chirurgicale du tissu tumoral au maximum, suivie d’une radiothérapie conventionnelle. Cependant, le Gamma Knife peut être utilisé dans certains cas pour les petites tumeurs qui rechutent après une intervention chirurgicale et une radiothérapie de routine.

Spasticité

La spasticité est une tension musculaire anormale, causée par un déséquilibre des signaux transmis par le cerveau et la moelle épinière aux muscles. Elle entraîne généralement des problèmes de mouvement. La principale raison de la spasticité chez les enfants est la paralysie cérébrale. L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est un groupe de troubles permanents du mouvement qui apparaissent dans la petite enfance. Les signes et les symptômes varient d’un patient à l’autre et au fil du temps. Souvent, les symptômes comprennent une mauvaise coordination, des muscles raides, des muscles faibles et des tremblements. Il peut également y avoir des problèmes de sensation, de vision, d’audition, de déglutition et d’élocution. En bref, l’IMC est synonyme de lésions cérébrales. Ces lésions surviennent généralement à la naissance ou au cours du mois suivant, en raison d’une irrigation sanguine du cerveau insuffisante.  Si cette insuffisance se poursuit pendant 3 minutes ou plus, les lésions cérébrales sont inévitables et irréparables.

À ACIBADEM, cependant, les médecins ont la possibilité d’intervenir, en traitant les troubles du mouvement causés par l’IMC.  Environ 60 % des patients atteints d’IMC souffrent de spasticité. Auparavant, le seul traitement de la spasticité était la kinésithérapie, mais aujourd’hui, plusieurs interventions différentes sont possibles.  Les options de traitement pour chaque cas spécifique sont évaluées par nos conseils multidisciplinaires, lors desquels les médecins discutent de chaque patient en détail avec des spécialistes de la thérapie physique et de la réadaptation, de la neurochirurgie pédiatrique, de l’orthopédie, de la neurologie pédiatrique et de biens d’autres experts. Le Centre neurochirurgie pédiatrique d’ACIBADEM a réalisé plus de 1 500 opérations et aidé des patients dans le monde entier.

Symptômes de la spasticité

  • Nouveau-né à 2 mois : crises chroniques, difficulté à téter, sommeil très irrégulier, pleurs en continu
  • Nourrisson de 3 mois : immobilité ou manque de coordination des mouvements des bras et des jambes
  • Nourrisson de 4 mois : poings fermés (défaut de dorsiflexion des doigts), incapacité à maintenir la tête en l’air
  • Bébé de 8 mois : jambes croisées ou en ciseaux lorsqu’on prend le bébé, marche sur les orteils, incapacité à saisir les jouets
  • Bébé de 10 mois ou plus : retard de la marche à quatre pattes et à se tenir debout tout seul, absence de réaction à un stimulus visuel ou auditif

Traitements de la spasticité

Rééducation pédiatrique : dans le traitement de la spasticité, les médecins peuvent recourir à la physiothérapie et à la rééducation. Cela peut être utile aux patients pour :

  • la prévention des troubles physiques secondaires à la spasticité ;
  • soulager la spasticité à l’aide de différentes techniques ;
  • l’augmentation de la capacité fonctionnelle afin de renforcer l’indépendance de l’enfant dans sa vie quotidienne ;
  • sélectionner des aides médicales dont l’enfant a besoin et former à leur utilisation.

Il existe également une unité d’analyse du mouvement composée d’une équipe d’experts à ACIBADEM. Le laboratoire d’analyse du mouvement est utilisé pour comprendre l’état exact de chaque muscle de chaque patient. L’analyse de la marche est l’une des étapes importantes de l’évaluation des muscles, des articulations et du système squelettique. L’analyse de la marche en 3D assistée par ordinateur aide à l’identification objective des troubles de la marche, montre le temps d’action et de contraction des muscles, démontre l’amplitude des mouvements des articulations et aide les médecins à planifier les étapes du traitement. Dans cette unité, les capacités de mouvement de l’enfant sont documentées et le traitement est planifié. Jour après jour, la capacité de mouvement de l’enfant est améliorée et mesurée par des spécialistes.

Chirurgie de la spasticité : la chirurgie de la spasticité doit être envisagée si la rééducation n’améliore pas la situation, si les soins quotidiens de l’enfant sont difficiles en raison de la spasticité et si l’enfant souffre de douleurs dues à des contractions musculaires anormales. Les interventions chirurgicales pertinentes sont les suivantes :

  • des injections de toxine botulique ;
  • la rhizotomie dorsale sélective (RDS) ;
  • la neurotomie sélective (fasciculotomie sélective) ;
  • la stimulation cérébrale profonde (SCP) ;
  • la pose d’une pompe à baclofène ;
  • la pallidotomie.

Épilepsie

L’épilepsie est un trouble du système nerveux central, avec une activité cérébrale anormale qui provoque des crises épileptiques récurrentes. Les crises d’épilepsie sont des épisodes qui peuvent varier de brefs épisodes de vide presque indétectables à de longs épisodes de violentes secousses.  Ces épisodes peuvent entraîner des blessures physiques, mais aussi des lésions cérébrales irréversibles, en particulier chez les enfants, dont le cerveau est encore en cours de développement. Dans la plupart des cas, l’épilepsie peut être traitée avec succès par un neurologue pédiatrique à l’aide de médicaments. Mais dans 25 % des cas, les médicaments ne suffisent pas et les patients continuent à souffrir de crises. Chez ces patients, les neurochirurgiens interviennent avec différentes techniques.

Symptômes de l’épilepsie

  • Raidissement du corps
  • Perte de conscience
  • Perte de contrôle de la vessie
  • Arrêt de la respiration
  • Ne réagit pas aux paroles ou aux bruits
  • Fixer des yeux
  • Mouvements saccadés des jambes et des bras
  • Hochement de la tête en rythme
  • Chute soudaine sans raison (associée à une perte de conscience)

Chirurgie de l’épilepsie

Chez les patients épileptiques, il n’y a pas de tumeur ou de kyste dans le cerveau, mais certaines régions se développent anormalement ; ou bien l’IRM est tout à fait normale, mais d’autres examens permettent de détecter que les crises proviennent d’une certaine partie du cerveau. Les radiographies peuvent être normales mais une partie du cerveau peut présenter un dysfonctionnement. C’est alors que le patient devient un candidat à la chirurgie de l’épilepsie.

Contrairement à d’autres troubles cérébraux, les médicaments constituent le traitement de première intention de l’épilepsie. Mais si un patient est réfractaire au traitement médicamenteux (épilepsie pharmacorésistante), la neurochirurgie peut l’aider, car le cerveau humain est à l’origine de l’épilepsie. Pour ces patients, les techniques chirurgicales comprennent la résection focale (ablation de la zone malade du cerveau), l’orpus callosotomie (déconnexion des deux moitiés du cerveau), l’hémisphérotomie (déconnexion de l’hémisphère malade de l’hémisphère sain, si la lésion est limitée à un hémisphère) et les stimulateurs (stimulation du nerf vagal). L’éligibilité à la chirurgie et le type de chirurgie de l’épilepsie à appliquer doivent être déterminés par une équipe spécialisée, capable d’obtenir des résultats efficaces tout en protégeant les fonctions cérébrales délicates.

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LA TECHNOLOGIE

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